La SNSM


Histoire et présentation de la SNSM



La Société Nationale de Sauvetage en Mer est une des expressions la plus aboutie de la solidarité des gens de mer face aux drames et accidents maritimes à proximité de nos côtes. Depuis plus d’un siècle, ces bénévoles, initialement issus du monde maritime, proviennent maintenant d’autres milieux et s’investissent localement pour apporter une aide efficace aux usagers de la mer.


De l’apparition des premières structures de sauvetage en mer au 19ème siècle.

Si au 19e siècle le sauvetage en mer était souvent une réalité tragique, le manque de moyens techniques, humains et financiers ne permettait pas la mise en place d’une organisation efficace pouvant couvrir l’ensemble du littoral français. Face aux nombreux drames observés à cette époque, des hommes se sont réunis pour donner progressivement naissance à diverses structures locales dont les équipements restaient cependant très limités.


La Société Centrale de Sauvetage des Naufragés

Deux évènements dramatiques frappèrent l’opinion publique et ont contribué le 12 février 1865 à la création, par l’amiral Rigault de Genouilly, de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés : il s’agit des naufrages de l’Amphitrite le 31 août 1833 au large de Boulogne-sur-Mer et celui de la Sémillante le 15 février 1855 sur un îlot de l’archipel des Lavezzi. Très rapidement, des stations vont se créer en Bretagne : dès 1865 à Audierne et Saint-Malo, à Groix, Roscoff et Ouessant en 1866 puis au Conquet et sur l’île de Sein en 1867.


La Société des Hospitaliers Sauveteurs Bretons

En 1873 est créée à l’instigation d’Henri Nadault de Buffon, arrière-petit-neveu du grand naturaliste et avocat général à Rennes, la Société des Hospitaliers Sauveteurs Bretons (HSB). Dans la formulation de ce que l’on appelle aujourd’hui le projet associatif, son fondateur précise que «cette œuvre est à la fois une institution de sauvetage et de sauveteurs et une société de bienfaisance, de moralisation et d’encouragement au bien». Dès lors cette association apparaît comme une société de secours mutuel avant de s’intéresser à la création de postes de secours, tout d’abord au bénéfice des quatre départements bretons puis en essaimant sur tout le littoral. À l’heure où les bains de mer connaissent une grande vogue, le doris ou le canot HSB monté par un retraité de la Marine Nationale fait très vite partie du décor. Malgré leurs petits moyens, les HSB, très proches des personnes, suscitent un capital de sympathie très important et leur souvenir reste très fort aujourd’hui encore, en Bretagne.


La genèse de la SNSM en 1967

À la sortie de la seconde guerre mondiale tout est à reconstruire. Parallèlement, les métiers de la mer reprennent de l’essor et les loisirs nautiques se développent. Les deux sociétés dont les buts sont similaires ne peuvent plus répondre efficacement aux besoins sur l’ensemble du littoral français. Ainsi, à la demande des pouvoirs publics, la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés et la Société des Hospitaliers Sauveteurs Bretons fusionnent en 1967 pour donner naissance à la Société Nationale de Sauvetage en Mer. L’Amiral Amman est le premier président de la toute nouvelle SNSM. Créée sous la forme d’une association loi 1901, la SNSM, dont la vocation première est de secourir bénévolement et gratuitement les vies humaines en danger en mer et sur les côtes, sera reconnue d’utilité publique en 1970.


Les sauveteurs en mer au quotidien

7 000 bénévoles sont au service du sauvetage, en mer et sur les côtes. La SNSM étant une association loi de 1901, reconnue d’utilité publique par décret du 30 avril 1970, assure une mission de service public en France métropolitaine et dans les départements et territoires d’Outre-mer. Ceux que vous voyez peut-être rarement, sont en fait présents en mer 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 !... Les sauveteurs en mer sont bénévoles : aidez-les, aidez-nous à vous sauver. Chaque adhésion, chaque don permet de sauver des vies. Les bénévoles offrent gratuitement leur temps, leur compétence et leur énergie sans parler des frais occasionnés par ce bénévolat dont ils ne sont pas remboursés. En aucun cas ils ne sont indemnisés et aucun avantage ne leur est offert. Leurs seuls salaires sont votre respect, votre reconnaissance et vos remerciements.


Les stations de sauvetage

255 stations implantées le long des côtes françaises et dans les DOM.

La flotte, spécialement conçue pour le sauvetage, comprend :

41 canots tout temps
26 vedettes de 1ere classe
64 vedettes de 2eme classe
425 canots pneumatiques.

Voir : La SNSM aujourd'hui